Archives de janvier 2011

WikiLeaks, la Tunisie et le monde nouveau

 

Au début de "l'affaire WikiLeaks", beaucoup pensaient qu'elle allait ébranler les Etats-Unis, et notamment leur diplomatie, voire même la diplomatie mondiale. Il est vrai que nous avons tous souvent tendance à schématiser les choses. A nous satisfaire d'impressions superficielles. A nous contenter de conclusions rapides et simples. Les dépêches diplomatiques américaines sont dévoilées? Donc, avions-nous tendence à penser, les Américains et les diplomates vont en pâtir.
Or, après quelques gesticulations ridicules et quelques tentatives aussi inutiles qu'inefficaces de "tuer le messager", c'est-à-dire WikiLeaks et son patron, la diplomatie américaine et mondiale semblent reprendre l'équilibre et se porter plutôt bien.
 

L'Egypte et la Tunisie déchirent les vieux clichés

 

Soyons clairs. Personne en Occident ne croit sérieusement en un avènement prochain d’une mûre démocratie moderne, telle que connue aux Etats-Unis ou en Europe, dans le monde arabe contemporain. Les mouvements de révolte en Egypte et en Tunisie jouissent d’une grande sympathie et sont considérés comme un grand pas en avant. L’ennui, c’est que personne ne sait quel sera le pas suivant et où va-t-il mener. Pour une révolution, le principal défi n’est pas d’abolir l’ancien régime, mais de gouverner à sa place. Et de gouverner mieux.