Affaire DSK: d'autres regards possibles?

 

Qu’est-ce qui va se passer quand Dominique Strauss-Kahn retrouvera la parole en public ? Que dira-t-il ? Quelle sera sa version des faits ? Questions passionnantes pour tous les médias, car, sur le fond, tout est encore possible.
 

 

 

Jouons un moment à mon jeu journalistique préféré. Prenons les faits qui sont connus de tout le monde et qui sont généralement interprétés comme une histoire cohérente. Construisons ensuite une histoire qui s’appuie exactement sur les mêmes faits, mais devient différente sur le fond et conduit à des conclusions inverses. Cela permet de voir à quel point des clichés, des idées reçues; des à priori et des réactions collectives peuvent parfois nous jouer des tours.
 
Un petit exercice purement intellectuel, donc. Imaginons DSK sous sa douche à l’hôtel Sofitel à New York. Forcément, il est nu. Soudainement, il entend vaguement des bruits provenant du fond de sa suite. Il décide d’aller vérifier ce qui se passe et il surprend une femme de chambre à fouiller dans ses affaires. Comme elle entendait l’eau couler dans la salle de bains, elle ne pensait risquer d'être inquiétée. Surprise et effrayée, elle essaie de s’enfuir. DSK tente de l’attraper, de l’arrêter, de l’enfermer dans la salle de bains, mais ce n’est pas facile. D’abord, elle est grande (1,80 m, selon The Daily Telegraph). Ensuite, même s’il réussit à la renverser et l’immobiliser momentanément, elle se débat, elle le griffe et finalement s’enfuit en le menaçant de l’accuser de tentative de viol s’il la dénonce. Enfin, DSK ne peut pas sortir dans le couloir et la poursuivre ou appeler à l’aide, car il est tout nu.
 
Une fois la femme de ménage partie, il se rappelle de fonctionnement de la police et de la justice américaine, de l’histoire de Roman Polanski, de préjugés à priori favorables pour des femmes pauvres et Noires face à un richissime homme blanc… Il n'est pas affolé, mais il pense peut-être qu’il vaut mieux partir d’abord et, si besoin est, s’expliquer tranquillement après. Il ramasse ses affaires, il fait son check-out à la réception, il part déjeuner avec sa fille avant le départ, il appelle sa femme pour lui signaler, en route vers l’aéroport, qu’il risque d'avoir « un problème grave ». Il se rend compte que l’un de ses sept téléphones portables est resté à l’hôtel et commet une stupide imprudence, plutôt atypique pour quelqu'un qui désire brouiller les pistes afin de se cacher et s'enfuir à tout prix, d’appeler la réception et de demander la restitution de l’appareil à l’aéroport.
 
Version improbable ? Machiste ? Raciste, car basée sur le stéréotype imbécile des "Noirs tous voleurs" ? Mais pourquoi ? Elle est composée exactement des mêmes faits que celle de "DSK violeur présumé". C’est peut-être cette dernière qui est vraie. Peut-être des nouveaux faits et examens (comme ceux des traces de sperme) vont l'étayer. On verra. Mais si c’est le cas, les Français pourront inscrire un nouveau record dans le Livre de Guinness : celui d’avoir comme compatriote l’homme le plus brillant parmi ceux qui ont gâché leur carrière de manière la plus idiote.

 

Photos: www.flickr.com

5 Comments

Et si la femme de chambre c'etait trompe sur la persone ?

There is no rape, no robbery. The alternative hypothesis based on the same set of facts may be elaborated as follows:

At the beginning, DSK and the maid had agreed to have sex together (consensual sex). She wants sex in the traditional way. He did not want the traditional way, because he did not have a rubber ready for the action, and he was afraid of AIDS contagion; thus, he decided to have annal sex (safer). Unfortunately, she still believed in centuries of tradition, and considered annal sex as "unnatural" and "non-African". Thus, she resisted (but only half successfully), and managed to escape.

Moral: Sometimes, it is not safe to choose the wrong orifice

Cette affaire est scabreuse.
Comment un homme de 60 ans peut-il avoir la force physique de maitriser et violer sans arme, une fille d'1,80m de 32 ans ? Et pire, comment peut-il la contraindre de lui faire une fellation, sans risquer de se faire mordre par la capricieuse ? Là, ça aurait fait très mal et permis à la victime de s'arracher.

Si elle accepte de le sucer, vraiment ne venez pas nous dire qu'elle a été forcée.

je suis en phase avec sur ces faits "fictifs". c'est du ressort d'une forte éventualité mais hélas ce sera trop tard. la france vient de perdre son virtuel president. qui l'eut cru un seul instant. en afrique on aurait parler de guigne et quoi d'autres.......

Excellent! Ou bien la thèse de la call-girl sado-maso déguisée en femme de chambre... confondue avec la femme de chambre ?